L’actualité relate régulièrement des accidents par morsures de chiens sur des enfants. Il existe cependant des solutions pour éviter que ces drames ne se répètent. En effet, l’éducation et la sensibilisation des jeunes face à ce risque permettraient de réduire ce type d’accident. C’est précisément l’objectif du programme d’éducation PECCRAM, qui apprend aux enfants à décoder le comportement du chien pour éviter de se mettre en danger.
Que ce soit dans la rue ou au sein d'une famille, nous rencontrons des chiens tous les jours.
Pourquoi les enfants sont-ils plus exposés aux morsures de chiens ?
La méconnaissance du comportement canin
Les enfants sont particulièrement exposés face au risque de morsure de chien. Ils ne savent en effet pas décrypter le comportement d’un animal stressé ou qui n’a simplement pas envie d’être dérangé. Cette méconnaissance du chien peut donc les mettre en danger, comme dans les situations suivantes :
L’animal montre les dents : pour l’enfant, il est en train de lui sourire.
Le chien est figé et n'émet aucun son : pour le petit, c’est un toutou calme alors qu’en réalité, le chien est en train de subir un stress.
Ces exemples montrent que les codes de la communication canine sont bien différents de ceux des humains, d’où l’importance d’enseigner le langage canin aux enfants.
Une vulnérabilité associée à leur petite taille
Certaines enquêtes relatives aux morsures de chiens (dont celle de l’Institut de veille sanitaire) montrent que les enfants sont les principales victimes, avec des blessures généralement plus graves que chez l’adulte en raison de leur petite taille. Les zones atteintes (la tête et le cou) sont en effet susceptibles d’entraîner de graves séquelles sur le plan physique, psychologique, mais également esthétique.
La prévention, un enjeu de santé publique
En 2020, l’ANSES a présenté un rapport d’expertise au sujet des morsures de chien.
Ce rapport indique clairement que le système de classification des chiens dits « dangereux » ne suffit pas à protéger des morsures, et que la race, à elle seule, n’est donc pas un indicateur d’agressivité. L’ANSES souligne d’ailleurs que certains pays comme les États-Unis, l’Italie ou les Pays-Bas l’ont abandonné après avoir constaté leur inefficacité dans la réduction des accidents par morsures. Les conclusions de ce rapport mettent l’accent sur l’importance capitale de la prévention. L’ANSES préconise aujourd’hui de multiplier les leviers au vu des enjeux de santé publique que représentent les accidents de ce type par leur nombre et leur gravité.
Quelques exemples de leviers :
Éduquer les enfants, comme les adultes, qu’ils soient ou non propriétaires de chiens.
Renforcer le rôle des vétérinaires et des éleveurs.
Sensibiliser les propriétaires de chiens aux besoins de leur animal (santé, éducation, conditions de vie, etc.) via des séances d’éducation canine.
Intensifier l’évaluation comportementale des chiens, toutes races confondues.
Rappelons ici que la première des mesures de prévention porte sur le bon sens : il ne faut jamais laisser un enfant seul en présence d’un animal.
D’autre part, il est important d’insister sur le fait que ces mesures concernent tout le monde, et pas seulement les propriétaires de chiens. Même si nous n’avons pas de toutou à la maison, nous sommes susceptibles d’en croiser tous les jours en promenade, que ce soit en ville, dans un parc ou à la campagne.
PECCRAM, Programme d'Éducation à la Connaissance du Chien et aux Risques d’Accident par Morsure
L’école, lieu d’apprentissage et d’éducation aux risques
À l’école, les enfants apprennent différentes choses : lire, écrire, compter, etc. En plus du programme scolaire classique, des créneaux sont réservés à des intervenants extérieurs pour développer différents apprentissages :
Des cours de natation, pour apprendre à nager et ainsi limiter les risques de noyade.
Des cours de prévention routière, pour apprendre à circuler en respectant les règles de sécurité sur la route, afin de limiter les risques d’accident.
Au même titre, on peut imaginer que le programme d’enseignement PECCRAM a toute sa place au sein du milieu scolaire.
Les objectifs du PECCRAM
PECCRAM s’adresse aux enfants âgés de 4 à 12 ans environ. Ce programme vise à les sensibiliser à une relation responsable avec le chien par la connaissance de l’animal et de ses besoins. Indirectement, PECCRAM vise aussi à protéger les chiens. En effet, en apprenant aux enfants à respecter l’animal, on limite le risque d’accident par morsure et les conséquences parfois fatales pour le chien mordeur (euthanasie).
Qui sont les intervenants formés au programme d’éducation à la connaissance du chien ?
Tous les professionnels ont suivi une formation délivrée par l’organisme FIMAC Canin, seule à reconnaître leur statut d’intervenant PECCRAM. Cette certification garantit une prestation de qualité auprès des enfants pour les sensibiliser à une relation responsable avec le chien.
"Je suis ravie d'avoir suivie cette formation auprès de Chantal Hazard. Les techniques pédagogiques enseignées sont indispensables pour capter ce jeune public".
Comment organiser un atelier PECCRAM ?
Professionnels de l’enfance
Vous êtes un professionnel de l’enfance, enseignant, responsable de centre de loisirs ou encore élu municipal chargé de l’éducation ? Le Pied à la Patte vous propose des interventions au sein d’écoles, d’organismes de loisirs pour enfants ou toute autre structure accueillant un public entre 4 et 12 ans (MJC, refuges, cinéma, etc.). Nous proposons des mises en situation sous forme d’ateliers, afin d’apprendre aux plus jeunes à reconnaître les différents états émotionnels du chien et leur permettre d’adopter le meilleur comportement pour éviter les morsures.
Particuliers
Le Pied à la Patte peut organiser, à votre domicile, des ateliers PECCRAM destinés à apprendre à vos enfants le langage canin. Pour sécuriser sa relation avec l’animal de la maison, ou plus généralement avec des chiens extérieurs au foyer, ces temps de formation ludiques ont pour objectif de savoir répondre à tous types de situations. Pourquoi ne pas partager cette expérience avec des copains à l’occasion d’un anniversaire ?
Votre enfant souffre de cynophobie ?
La phobie des chiens peut être handicapante au quotidien. Elle résulte très souvent d'une mauvaise rencontre dans l'enfance. Cette peur peut également être transmise aux enfants par les parents qui ont été victimes d'un accident avec ou sans morsure avec un chien.
Comprendre les comportements du chien peut atténuer votre stress et vous aider pour mieux gérer les rencontres avec un chien.
Nous voyons donc l’importance de la prévention pour limiter les accidents par morsures de chien chez les enfants. La prise de conscience doit être collective afin que tous les acteurs de la filière canine, ainsi que les professionnels de l’enfance, agissent main dans la main pour assurer la protection à la fois de l’enfant et du chien. PECCRAM répond totalement à ce besoin, alors contactez vite Le Pied à la Patte pour organiser votre atelier !